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La Sûre, entre fagnes et lac

Photos de Jean Lenoir
Je prends avec Georgy sinon rien !

De Martelange à Tintange, la Sûre est frontalière, les Belges sur la rive gauche et les Luxembourgeois sur la rive droite. Mais ce n’est que pour un court moment car elle entame très vite son parcours grand-ducal. Sinueuse à souhait, elle traverse le pays d’ Ouest en Est, avant de marquer la frontière germano-luxembourgeoise et de rencontrer la Moselle.
Mais c’est bien en amont que commencera notre découverte : la Basseille avec ses fagnes et ses sources, la Géronne et sa zone humide, tous ces ruisselets aux eaux limpides qui alimentent ainsi la Haute Sûre. On imagine dès lors un relief tourmenté conjuguant les vallons humides et les mamelons enchevêtrés… L’eau y court partout, richesse encore incomprise, dessinant au passage les premiers contreforts de la grande Forêt d’Anlier.
Dimanche, changement de décor ! A proximité de Esch-sur-Sûre, un lac est né dans les années 60, suite à l’édification d’un barrage. La rivière ainsi retenue par l’homme, ses eaux n’ont pu qu’enfler dans les vallées amonts pour lui conférer sa physionomie actuelle. Long de 40 kilomètres, relativement étroit et particulièrement sinueux, ce réservoir d’eau à la surface oblongue remplit une double-fonction : la production d’électricité et l’approvisionnement en eau potable. Aujourd’hui, même si sa création s’avère artificielle, ce lac constitue une richesse naturelle majeure dans cette région. Et la préservation de cette richesse, combinée aux activités forestière, agricole et ludique des hommes, s’est cristallisée dans l’avènement du Parc Naturel de la Haute-Sûre.