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Bivouac
et barbecue en Argonne
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C’est sous le ciel bleu que nous avons rendez-vous en Argonne pour randonner
dans les belles forêts de cette région. Mais celle-ci n’a
pas toujours eu le caractère paisible que nous lui connaissons aujourd’hui.
D’autres bivouacs, sinistres ceux-là, se sont installés
ici il y a moins d’un siècle : ceux des Poilus lors de l’effroyable
premier conflit mondial. C’est ainsi qu’André nous en fait
découvrir les traces : les nombreuses tranchées qui serpentent
sous les bois, les grands entonnoirs formés par les effondrements provoqués
par les explosions de la guerre souterraine ainsi que le bunker qui a abrité le
Kronprinz. Par contraste, ces tristes souvenirs ne font qu’amplifier
le bonheur et la chance que nous avons de parcourir cette belle région
sous le soleil et la paix. Une quiétude que respire le joli village
de Florent-en-Argonne, dont la belle église est construite en bloc de
gaize, une roche gréseuse de la région, au ciment calcaire ou
d’argile.
C’est sur un pré fauché qui jouxte la maison forestière
de la Croix Gentin que nous plantons nos tentes. Nous y sommes accueillis par
Paul, le frère d’André, et son épouse Françoise,
qui nous ont préparé l’apéro puis un excellent barbecue
pour la soirée. Merci à tous les deux ! Après le souper,
certains poussent la chansonnette dont André incarnant le roi Albert
1er. On aura même droit au Vlaamse Leeuw interprété par
Brigitte. Quand on vous dit que c’est la paix ici à présent… Mais
André nous rappelle toutefois que c’est non loin d’ici, à Varennes,
qu’il y a 217 ans jour pour jour que fut arrêté un roi en
fuite sur l’avenir duquel nous n’aurions pas parié… un
Louis. Et en effet moins de deux ans plus tard le XVIème du nom fut
raccourci.
Après une bonne nuit (sauf pour André et Judith ayant subi les
insomnies de leur petite Elvire), c’est pour une seconde journée
ensoleillée que nous nous rechaussons. La balade est toujours très
agréable et pour le pique-nique de midi, André nous a déniché un
bel endroit à côté d’un chalet au bordant un lac.
C’est le roi Arthur, le chien amphibie qui en profite pour se jeter à l’eau
pour l’amusement de tous. En fin de promenade, nous croisons finalement
la voie romaine Reims-Verdun (que d’histoire !)
Vraiment quel beau week-end de bivouac
! Merci beaucoup André ! Et
bravo à Elvire qui a vécu son premier bivouac comme une grande
!
